Débat entre Abul-Hasan al-Ash’ari et les Muhaddithin - Sharif Al-Awni

L’un des débats les plus répandus, diversifiés et durables dans la pensée juridique dans l’histoire de l’islam est la question de l'argumentation basée sur les traditions orales. Cela est dû au fait que cette question est directement liée à la deuxième source de législation islamique, à savoir la noble Sunna prophétique. Malgré la multitude d'ouvrages écrits sur les sciences de la Sunna, qu'il s'agisse de compilations individuelles, de chapitres ou de recherches, elle reste une science autonome parmi les honorables sciences islamiques. Cependant, le champ de recherche et d'exploration dans cette science demeure ouvert.

Le problème de certitude (qat'i) et de probabilité (zanni) dans la Sunna prophétique a captivé l'attention des savants du hadith, des penseurs sur les principes islamiques, et des chercheurs en théologie. En effet, en considérant les traditions islamiques sous cet angle, on parvient à distinguer entre les traditions orales, et par-delà à classifier la Sunna selon ces deux types de transmission. Cette question a été à l'origine de débats scientifiques acharnés qui ont eu (et continuent d'avoir) l'impact le plus important et le plus profond sur le domaine juridique.

L'auteur souhaité contribuer en étudiant un aspect de ce sujet, en mettant en lumière les positions de convergence et de divergence entre la méthodologie de l'imam Abu Hassan al-Ash'ari et celle des traditionnistes du hadith dans la distinction entre le certain (yaqini) et le probable (zanni) des traditions, ainsi que dans leur approche argumentative. Y a-t-il des points de convergence et de divergence entre leurs méthodologies concernant le certain et le probable des traditions?